Pierre Bensusan

Press Release

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Un virtuose à la rencontre des guitaristes à Callac
 
Pierre Bensusan a développé un univers musical bien à lui. Dimanche, il invite les guitaristes à pénétrer dans ce vaste espace, lors d’un cours privilégié. Avant de se produire sur scène.
 
Pierre Bensusan, 56 ans, virtuose de la guitare.
 
Vous débutez une tournée mondiale…
 
Je l’ai commencé à Paris, il y a deux semaines, et là débute la tournée en Province. Ensuite, je donnerai une cinquantaine de concerts aux États-Unis, avant de revenir en Europe et de repartir en Asie. Ces jours-ci, je reviens en Bretagne avec beaucoup de plaisir. Ça me rappelle mes premières tournées en France, lors du renouveau des festivals folks et celtiques, avec Alan Stivell.
 
Dimanche, vous proposez une master class avant le concert. C’est une habitude ?
 
Non, ça demande beaucoup d’énergie pour proposer, sur chaque date, une master class. J’ai proposé trois séances, de trois heures, en Bretagne : Saint-Brieuc hier, Trégastel aujourd’hui, Callac demain. Ce n’est pas un cours, mais une rencontre avec d’autres guitaristes. Il n’y a pas de trame, c’est très ouvert. Je pars de l’endroit d’où ils viennent et à partir de ce que je vois, on travaille certaines clés. Ce n’est pas trop dense, il faut donner de l’envie. Car en réalité, les deux mots essentiels à retenir sont persévérance et plaisir.
 
Ce cours privilégié n’est pas dans les cordes de tous les guitaristes ?
 
On n’est pas obligé de jouer pour assister à la master class. On parle autant de musique que de technique. Mais si l’on veut participer avec son instrument, un niveau intermédiaire avancé est requis.
 
Dimanche soir, vous vous produisez. À quoi doit-ons’attendre ?
 
Un concert intime de soliste. Je joue avec une guitare électro acoustique qui a la puissance d’un orgue. C’est une musique orchestrale, c’est ma conception de la guitare. Mon univers est harmonique, mélodique et rythmique. Je joue sans filet, ni artifice.
 
Peut-on parler des« Pierre Bensusanexperience » ?
 
Je ne sais pas… C’est une expérience, mais je ne suis pas un showman, ni un animateur. En concert, je me retrouve toujours dans les bras de l’incertain. À un moment, ce n’est plus de mon ressort. Le secret ne reside plus dans les mains, mais dans la tête et dans le coeur. L’oreille est le guide. On réfléchit moins qu’on ne ressent. Il faut transcender la technique pour véhiculer quelque chose qui va toucher les gens. Ce sont des sentiments, des émotions absorbés par l’artiste, puis redonnés. C’est la musique : on ne la possède pas, on l’emprunte.
 
Cette année, vous avez sorti un triple album…
 
Oui, ce sont trois CD live, des enregistrements de 1975 à 2013. Un témoignage de mes quarante premières années de scène. Je suis très heureux de le proposer à mon public, qui l’attendait depuis un moment je crois.
 
Vous êtes davantage connu aux États-Unis qu’en France. Comment expliquez-vous ?
 
Ma musique n’est pas commercial et je n’ai pas la reconnaissance du grand public en France. Mais je pense qu’on est toujours là où on doit être. J’ai commencé à gagner ma vie avec la musique, à 16 ans. Et je dois dire que j’ai fait l’aller-retour du palace à la cave, toute ma vie.
 
Recueilli par Romain DANIEL.
 
Dimanche, au Bacardi de Callac. Master class à partir de 10 h à 13 h 30 € sur inscriptions. Concert à 17 h 30. Gratuit pour les élèves de la master class ; 12 € sur reservation ; 15 € sur place. Contact : 06 59 15 18 32 ; contact@lebacardi.com ; www.lebacardi.com
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